"Placé du côté de la légèreté, du sourire, le roman de Pouchkine est unique dans
la littérature russe : il n'apprend pas à vivre, ne dénonce pas, n'accuse pas,
n'appelle pas à la révolte, n'impose pas un point de vue, comme le font, chacun
à sa façon, Dostoïevski, Tolstoï, ou, plus près de nous, Soljénitsyne et tant
d'autres, Tchekhov excepté...
En Russie, chacun peut réciter de larges extraits de ce roman-poème qui fait
partie de la vie quotidienne. A travers l'itinéraire tragique d'une
non-concordance entre un jeune mondain et une jeune femme passionnée de
littérature, il est, par sa beauté, par sa tristesse et sa légèreté proprement
mozartiennes, ce qui rend la vie vivable."
A. M.
André Markowicz, qui s'applique depuis des années à faire connaître la richesse
de la littérature classique russe, propose ici une remarquable traduction en
octosyllabes rimés du chef-d'oeuvre de Pouchkine.
«Né à Moscou en 1799, tué en duel en 1837 à Saint-Pétersbourg, Alexandre
Pouchkine n'est pas seulement le plus grand poète russe, il est à l'origine de
la langue russe moderne ; il a lancé tous les débats qui, à travers le XIXe
siècle et jusqu'à aujourd'hui, ont fondé la vie intellectuelle de la Russie.»