Ce livre permet de suivre la cohérence du parcours de Simone Weil à travers des
articles écrits tout au long de sa vie. Partant de son engagement
anarcho-syndicaliste et de la critique du marxisme, elle s'immerge dans la vie
et le quotidien des ouvriers durant une année. Cette expérience lui inspirera
une théorie de la force et du malheur. La force supprime l'humain et transforme
l'homme en chose. Le malheur détruit l'âme, rend muet et empêche toute pensée et
toute action. En refusant de détourner le regard de cette violence inouïe,
Simone Weil produit une pensée vivante et en mouvement, dont la puissance
résonne comme un cri d'alarme épris de liberté pour réveiller nos temps aphones.