Berlin, en temps de pandémie.
Patrik, un jeune chercheur en littérature passionné par l’œuvre de Paul Celan,
dont il connaît des recueils poétiques par cœur, a prévu de se rendre à Paris
pour un colloque sur le poète. Il ne le fera pas.
Jeune homme tourmenté et taciturne, dans la ville alors confinée, il est
confronté à deux personnages réels ou imaginaires : une cantatrice américaine,
qu’il admire, et un homme étrange, Léo-Éric, qui se prétend employé à l’Institut
culturel chinois de Berlin. C’est lui, l’ange transtibétain.
À travers les conversations entre Patrik et Léo-Éric, Yoko Tawada tisse, avec
son art de l’étrangeté mêlé d’humour et d’ironie, un réseau où l’on passe de
Celan et Kafka à la médecine chinoise, de la cabale à la réflexion sur les
langues et la traduction et où l’on est entraîné dans une méditation sur la
déliaison, l’appartenance et la rencontre avec l’autre.
Yoko Tawada est née au Japon en 1960 et vit en Allemagne depuis 1982. Elle écrit
des essais, du théâtre, des poèmes et des romans en allemand et en japonais. Son
œuvre a notamment été distinguée au Japon par le prestigieux Prix Akutagawa et
en Allemagne par le Prix Chamisso et le Prix Kleist.