Après avoir commis un meurtre, Martin s'enfuit dans la nuit noire. Il marche,
sans but, au coeur des vastes plaines du Brésil. Il marche pour fuir le lieu du
crime, pour fuir ses propres pensées, pour se reconstruire peut-être. Il fait la
rencontre de paysages, se fond dans la faune et la flore, devient mutique. Mort
de soif mais renaissant, il atteint une ferme où il rencontre Ermelinda, qui
aspire à le faire parler. Clarice Lispector joue sur l'ambiguïté permanente des
paysages comme de ses personnages. À la manière du nouveau roman brésilien, elle
dissèque, avec précision, les pulsions et les non-dits.