Le Bonheur fou, c'est celui qu'éprouve Angelo Pardi, le héros du Hussard sur le
toit, à faire la révolution italienne en 1848. Angelo se promène à travers la
révolution comme il se promenait naguère à travers le choléra de Provence. La
guerre - cette guerre-là, qui est à la fois guerre civile et guerre à l'Autriche
- lui communique les sentiments les plus délicieux. L'amitié y prend quelque
chose d'exalté et d'admirable, bien propre à transporter l'âme la plus noble du
Piémont. Les combats de rues ou batailles confuses quoique "rangées", n'ont rien
de honteux, car c'est l'amour de la patrie qui les anime, ainsi qu'un prodigieux
goût de vivre. Des amours très brèves, de longues marches à pied ou à cheval,
d'innombrables rencontres avec une foule de personnages d'une extraordinaire
vérité, sont les événements de ce roman aux dimensions tolstoïennes, écrit dans
la langue la plus rapide du monde.