L’usage du mondeSelon Nicolas Bouvier, il y a des pays de poésie. Comme l’Iran
qu’il décrit danset qu’il traverse en compagnie de Thierry Vernet en 1953-1954,
ou encore le Japon où il réside une première fois entre octobre 1955 et octobre
1956. C’est précisément lors de ce séjour qu’il vient à la poésie. Une poésie,
selon ses propres mots, « très visuelle, très laconique, très courte ».
Chronique japonaiseJaponVingt années s’écoulent entre la rencontre avec la
poésie de Matsuo Bashô, dans ce « Premier Japon » du printemps 1956, et le
travail de traduction de l’œuvre maîtresse du poète. A quarante-six ans, fort de
presque quatre années passées dans le monde japonais, Nicolas Bouvier vient de
publier à l’Age d’Homme, un ensemble de textes revu et augmenté paru huit ans
auparavant aux Éditions Rencontre sous le titre de.
Oku no hosomichiVoyage poétique à travers le Japon d’autrefoisLa Route étroite
vers les Districts du NordLe Chemin étroit vers les contrées du NordLorsque
s’échafaude le projet de publier lede Bashô, dont la version anglaise de Dorothy
Britton vient de sortir à Tokyo, les conditions apparaissent comme réunies. A
l’automne 1976, leparaît. Y trouvent place une sélection de haïku, le récit,
ainsi que des photographies de Dennis Stock. Dans ses « Réflexions sur l’espace
et l’écriture », Nicolas Bouvier reprend sensiblement ce titre pour lui donner
sa forme finale, adoptée ici :.
Tiré de la préface d’Alexandre Chollier
Le Chemin étroit vers les contrées du Norda paru initialement aux éditions de
l’Office du livre en 1976. Publié en 2006 en grand format aux éditions
Héros-Limite, il est réédité dans la collection poche, Feuilles d'herbe.