Il y a dans la poésie d’Orane Thibaud une compréhension respiratoire des
mécanismes de la parole, de ses silences profonds à ses mouvements épineux.
Voilà son premier livre, 112 pages que traverse la joie de parler. C’est une
gymnastique nue qu’on croirait habillée de vertiges. La voici dans sa chambre
tentant d’échapper aux matières mortes tandis qu’un autre jour la quitte en
passant par la voix.