En 2001, L'Arche publiait 4.48 Psychose, texte posthume de Sarah Kane. 23 ans, 9
tirages et 24 500 exemplaires vendus plus tard, une nouvelle traduction de cette
pierre angulaire du catalogue semblait nécessaire : Vanasay Kamphommala signe
ici une traduction historique en totale pertinence avec le texte de Kane qui
décloisonne les imaginaires de genre et les érotismes, en utilisant une police
inclusive : BBB Baskervvol du collectif Bye Bye Binary.
Empreinte de poésie convulsive et de désespoir clinique, 4.48 psychose est une
œuvre de mort annoncée, dans un lumineux élan de vie et de vérité. Une femme
sans identité, déjà morte au monde, internée dans un hôpital où elle assiste à
la destruction progressive de ses facultés, y adresse sa prière, entre rage et
catalepsie. Elle lutte pour dire son aversion pour ce monde de mensonges, sa
déchirure intérieure, sa fêlure profonde.
Le texte est suivi de Skin, scénario inédit sur le racisme et la violence, écrit
par Sarah Kane et réalisé par Vincent O'Connell en 1995.