La vie de Miyó Vestrini, née à Nîmes en 1938, tôt immigrée au Venezuela et
suicidée en 1991, est une révolution.
Un mouvement qui s’ouvre, s’accomplit et se clôt dans la détonation, engageant
le corps de la poétesse et toute son œuvre que ce livre, une anthologie, tente
de traverser en lui conservant son intonation particulière : brièveté, netteté,
gravité.
Contemporaine des avant-gardes artistiques vénézuéliennes, la poésie de Miyó
Vestrini, sèche et destructrice, ironique et délicate, est à la mesure d’une
existence, de ses approfondissements (le féminisme, l’amour et les amitiés
politiques) et de ses révoltes (l’esseulement, le suicide et les deuils).
Grenade dans la bouche est la première traduction de Miyó Vestrini en français.
Livre-vie parcourant trente ans d’écriture, il retrouve la prolixité et la
variété des situations ou des scènes d’écriture de « la Sylvia Plath
vénézuélienne ».