Les révolutionnaires européens du xxe siècle siècle estimaient que
l'accumulation du capital conduiraient à un accroissement de la main-d'oeuvre
industrielle et, du même mouvement, unifierait les travailleurs en un sujet
social : la classe en soi et pour soi. Au lieu de quoi, l'accumulation
capitaliste a engendré la société de la séparation. Les forces de l'atomisation
ont pris le pas sur celles de l'unification. La civilisation capitaliste tardive
s'effondre de toutes parts, sans que pour autant émerge clairement un sujet
capable de rompre avec elle. C'est cette histoire théorique que retrace cet
ouvrage. Pour mieux reposer la question révolutionnaire dans un monde placé sous
le signe par le superflu : un capital accumulé en excès face à des populations
rendues surnuméraires.