"Regarder les autres pour éviter de se regarder soi-même.'L'auteur est atteint
d'un psoriasis chronique, qui remplit son corps de plaques et dont les
démangeaisons l'obligent à se gratter jusqu'au sang, mais il n'est pas le seul.
Joseph Staline, John Updike, Vladimir Nabokov ou encore Pablo Escobar sont, ou
ont été, eux aussi atteints de cette maladie. L'auteur fait entrer, au cours de
son récit, interrompant ses propres souvenirs, ces personnages, racontant leur
histoire et dressant ainsi une galerie des monstres, selon ses propres mots. Le
racisme et l'œil que la société porte sur les malades sont également des étapes
de ce voyage aux confins d'un territoire à la fois commun et privé par essence :
la peau. Des vies conditionnées par la fatalité, des secrets que nous recouvrons
de vêtements et qui font de notre peau une frontière avec le monde. Un texte
inclassable à la lisière de l'essai et du roman, réflexion profonde et sensible
où l'intime rejoint le collectif.