Extrême, extatique, expérimentale, l’hyperpop est née au début des années 2010
avec SOPHIE et A. G. Cook. L’enjeu : grossir le trait de la pop music dans un
élan à la fois critique et jouisseur. En plongeant dans les arcanes du
capitalisme numérique et de ses cultures Internet, Julie Ackermann éclaire ce
genre ambigu, qui a choisi de se fondre dans l’époque, son artificialité, son
fétichisme technologique, sa marchandisation infinie et son culte de la
jeunesse. Dépassant les limites de la satire pour développer une nouvelle forme
de sincérité dans son rapport au monde, l’hyperpop navigue entre utopie queer,
accélérationnisme et post-ironie pour faire imploser la culture capitaliste de
l’intérieur.