Encore une fois, dans ce troisième volet du Labyrinthe du monde, le centre du
récit est le personnage du père, Michel. Michel et sa mère, l'affreuse
châtelaine du Mont-Noir ; Michel et ses amours : Fernande, Jeanne, dont
l'inquiétant mari servira de modèle à Alexis, Liane, tant d'autres... "Confondue
par le problème des dates de l'enfance, seule dans un paysage vide où tout
semble tantôt très proche et tantôt lointain", Marguerite Yourcenar, qui parle
peu d'elle-même, laisse seulement deviner, derrière le portrait du père, sa
silhouette de petite fille, puis d'adolescente. Et, derrière le fourmillement
des passions, le chaos des impressions, derrière les désastres privés et
historiques, ce qui constituera son monde, comme si elle nous tendait quelques
clés de son oeuvre romanesque.