Cri de rage d'un jeune homme de 18 ans, Tu t'es toujours trompé met son lecteur
face à « l'INTOLÉRABLE » qui s'étale chaque jour devant lui. Manuel d'initiation
à la seule possibilité qui s'offre alors : la révolte absolue. À la frontière de
l'essai philosophique et de la poésie, il fait imploser tous les « systèmes clos
d'abstractions » et nous rappelle que la vraie pensée, irrémédiablement liée au
corps, ne supporte pas la catégorisation mortifère de la société. Jamais publié
du vivant de René Daumal, poète proche des surréalistes et fondateur de la revue
Le Grand Jeu (1926-1932), ce texte qui nous parvient à 100 ans de distance ne
cesse d'impressionner par sa liberté et son actualité.